1. |
L'Ortie
03:28
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L’Ortie
De cette poussé lente que nous ignorons
Quand l’eau ruisselle lente, s’effondre au pied des troncs
Quand je plante une ronce
Je verse une larme
Dans l’immobilité de ma peine
Qui s’acharne
Quand la sève est en bas
Je suis une fleur
Comme un cœur qui ne bat
Je suis mauvaise herbe
Comme un corps sans toi
Je suis imberbe
Rien ne pousse sur mon visage
Autour de nous, ce désert
Ce jardin sans passage
Ignorant tout
De cette lente catastrophe
Me donneront-ils la possibilité d’oublier
Cette terrifiante lumière d’hiver
Quand la sève est en bas
Je suis une fleur
Comme un cœur qui ne bat
Je suis mauvaise herbe
Comme un corps sans toi
Je suis imberbe
Rien ne pousse sur mon visage
Scandaleuse nature
Fermement accomplie
Quand l’homme me façonne
Je ne suis qu’une ortie.
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2. |
Va ratisser le champ
03:26
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Comment décorer l’absence
Seuls, les chiens savent baiser
Le vent siffle
Je siffle avec le vent
Va ratisser le champ
Et rattacher la chienne
Mourir en plusieurs fois
Ce soir, la nuit est entre les étoiles
Je ne supporte décidément rien
Rien, rien, rien.
Va ratisser le champ
Et rattacher la chienne
Le talon se déguise en semelle
Le lacet se prend pour les jambes
Ses cheveux font une boucle
Qui lui rentre dans la bouche
Va ratisser le champ
Et rattacher la chienne
Comment décorer l’absence
Je siffle avec le vent
L’ écuyère sentait son cheval
Porter son caprice de jouisseuse
Va ratisser le champ
Et rattacher la chienne
Mourir en plusieurs fois
Ce soir, la nuit est entre les étoiles
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3. |
Les figurines
04:06
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Le cul posé
sur le rebord du vide
Laisser, laisser
entrer l’invisible
le temps d’un instant
Le cœur en trêve
Indolent, débraillé
Passer, passer le cap
de la bienveillance
Le temps, le temps
De déchirer
Déchirer les figurines
Déchirer la toile
De nos mensonges
La tête calée
Entre deux mondes
Lâcher, lâcher
Les chiens de faïence
Le temps d’un instant
De jours ferrés
En jour de feinte
Laisser, laisser
Danser l’infortune
Le temps, le temps
Déchirer
Déchirer les figurines
Déchirer la toile
De nos mensonges
Le cul posé
sur le rebord du vide
Laisser, laisser
entrer la lumière
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4. |
La nuit s'ennuie
03:47
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La nuit s’ennuie
La bouche à l’air, la langue à l’eau
Deux montagnes en forme de fesse en forme
L’angoisse du tunnel, tu entres et je crie
Les tunnels ont une entrée et une sortie
Là où tu entres est la sortie
L’angoisse du tunnel
Je me suis laissée tomber ce matin
Détendre la corde au chant détendu
À attendre l’ombre
Attendre l’ombre
Attendre
La nuit s’ennuie
La bouche à l’aire, la langue à l’eau
L’angoisse du tunnel
Le temps va se gâter
L’amour alerte les hommes
Là où tu entres je vois
Deux montagnes en forme de fesse en forme
Là où tu entres je vois la sortie
La nuit s’ennuie
La bouche à l’air, la langue à l’eau
L’angoisse du tunnel
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Clarys Paris, France
Clarys forge un univers d'une belle étrangeté qui fait tomber le jour et les faux-semblants. Une matière sonore qui convoque
le rock le plus rugueux et qui le propulse dans une dimension charnelle.
L’équilibre miraculeux de son rock alternatif, entre force et sensualité, est bien sûr le fruit de sa voix. Peu de répertoires ont ce pouvoir de faire s’écrouler les résistances intérieures.
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